Très fort rebond des perspectives de recrutement des entreprises régionales
L’enquête de Pôle emploi sur les Besoins en main-d’œuvre (BMO) établit chaque année les tendances du marché du travail pour l’année en cours. Pour 2022, les résultats de l’enquête ont été dévoilés début avril. En Centre-Val de Loire, ils affichent des intentions d’embauche record avec 93 076 projets de recrutement, soit + 13,2 % sur un an, illustrant ainsi la reprise économique après deux années marquées par la crise sanitaire.
Ce sont 31,5 % des entreprises de la région qui déclarent vouloir recruter cette année, soit 4,9 points de plus qu’en 2021. Une volonté généralisée à toutes les tailles d’établissements, ceux de moins de 50 salariés concentrant les deux-tiers des intentions d’embauche. L’ensemble des secteurs d’activité est concerné par cette évolution, particulièrement celui des services qui réunit à lui seul 56 % des projets d’embauche, suivi par ceux de l’industrie agroalimentaire/agriculture, du commerce, de l’industrie manufacturière et de la construction. A noter que la construction enregistre la plus forte progression annuelle : + 21,6% du nombre de projets de recrutement (cf. graphique ci-dessous).
Le Loiret et l’Indre-et-Loire en tête des intentions de recrutement
Les départements du Loiret et de l’Indre-et-Loire, situés sur l’axe ligérien, concentrent 51,6% des projets de recrutement, suivis de l’Eure-et-Loir (15,1%). L’Indre-et-Loire est le département qui enregistre la plus forte part d’établissements recruteurs (34,2%) et concentre, à lui seul, un quart des projets régionaux.
Les tensions de recrutement en hausse elles aussi
Le corollaire de cette hausse des intentions d’embauche est une augmentation des tensions de recrutement. La part des recrutements jugés difficiles par les employeurs atteint ainsi 64,1 % en 2022, contre 52,5 % en 2021. La pénurie de candidats est le principal motif de tension mentionné par les employeurs, suivie d’une inadéquation des profils par rapport aux postes à pourvoir, que ce soit en termes de diplôme, de motivation ou encore de mobilité.
La construction est le secteur d’activité le plus affecté avec 82,2 % des recrutements jugés en tension par les employeurs ; c’est le métier de couvreur qui arrive en tête des difficultés de recrutement sur la région avec un taux de 94,5 %. Avec chacun 65% de leurs métiers jugés difficiles à recruter, viennent ensuite :
- les secteurs de l’industrie – avec les métiers de techniciens, agents de maîtrise de la maintenance et de l’environnement, chaudronniers tôliers, soudeurs ou encore les ouvriers qualifiés du travail industriel du textile et du cuir
- et des services – avec les métiers du soin et d’assistance à la personne (infirmiers, aides-soignants, aides à domicile), du transport (conducteurs routiers, grands routiers), de l’hôtellerie/restauration, de l’encadrement (ingénieurs et cadres d’étude de l’industrie, ingénieurs et responsables informatiques, ingénieurs du BTP, chefs de chantier, conducteurs de travaux, ingénieurs et cadres technico-commerciaux, cadres des assurances)
Métiers les plus recherchés en 2022
Les métiers de services aux entreprises, de services à la personne, de l’agriculture, de la santé et de l’hôtellerie-restauration
En savoir plusL’enquête BMO 2022 disponible en ligne
Retrouvez l’enquête dans son intégralité en cliquant sur le visuel ci-contre. Le détail par département ainsi que par secteur d’activité est également disponible >> cliquez ici pour y accéder directement.
Des solutions efficaces avec Pôle emploi
À la question des solutions envisagées face aux tensions de recrutement, les employeurs ont placé le recours à Pôle emploi en première place. Ils sont en effet sept sur dix à envisager y recourir pour leurs recrutements. Pôle emploi propose en effet une large palette d’outils à disposition avec, en outre, la possibilité de mettre en place des actions sur mesure pour trouver des candidats et le cas échéant adapter leurs profils aux postes à pourvoir. Les dispositifs de mise en situation de travail constituent, en particulier, des solutions qui ont montré leur efficacité. Les immersions en entreprises – jusqu’à un mois mais qui peuvent n’être que de quelques jours – permettent au candidat de découvrir l’entreprise de l’intérieur et à l’employeur de l’évaluer dans son cadre professionnel. 95 % des entreprises recommandent l’immersion après l’avoir testée.
Une aide à la formation avant l’embauche pour répondre au plus près aux besoins des entreprises
La préparation opérationnelle à l’emploi et l’action de formation préalable au recrutement permettent de mettre en adéquation, en quelques semaines, les compétences des candidats avec les attendus des employeurs, au service d’un emploi durable. Avec succès puisque ces deux dispositifs présentent un taux de retour à l’emploi de 84 %.
La formation peut se dérouler en externe ou en interne à l’entreprise. Pôle emploi peut prendre en charge jusqu’à 100 % du coût de la formation ainsi que la rémunération du futur salarié pendant la période d’adaptation de ses compétences.
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En matière de recrutement, tensions riment avec solutions !