Emmanuel Macron dévoile ses ambitions pour l’Europe le 8 décembre dernier

A partir du 1er janvier 2022 et pour six mois, la France exercera la Présidence française du Conseil de l’Union européenne. Mais qu’est-ce que ça signifie au juste?

Le contexte : Chaque État membre de l’Union européenne prend la tête de la présidence tournante du Conseil de l’Union européenne pour une période de six mois selon un ordre préétabli. 

Attention à la confusion, la France ne sera pas présidente de l’Europe !

Le Conseil, la Comission et le Parlement européens travaillent main dans la main pour définir les lois de l’Union européenne. En conséquence le président du Conseil, seul, ne peut rien imposer. Néanmoins, pendant ces 6 mois, notre pays aura un rôle majeure de moteur et d’impulsion pour orienter la stratégie de l’Europe.

 ©BercyPhoto – Gezelin Gree

« Relance, puissance, appartenance », le titre du programme annonce la couleur

Une Europe plus souveraine

L’espace Schengen, la protection de ses frontières, la maîtrise des migrations et la révision de la politique d’asile sont identifiés comme des sujets prioritaires. Emmanuel Macron évoque une Europe plus forte et capable d’agir en matière de sécurité et de défense via notamment son action pour la prospérité et la stabilité de son voisinage, et en particulier par son engagement dans les Balkans occidentaux et la refondation de sa relation avec l’Afrique – sujet qui avait bien failli faire partie des premiers appels à projet du Green Deal en 2021 avant d’être finalement abandonné. La capacité de l’Union européenne à répondre aux enjeux globaux est le dernier point de cette première ambition.

Un nouveau modèle européen de croissance

Transition écologique et numérique, autrement appelées les transitions jumelles font bien sûr parties de ce nouveau modèle de croissance qui consistue la deuxième ambition de la présidence française du Conseil de l’Union européenne. Le souhait assumé est de faire de l’Europe un grand continent de production, de création d’emplois, d’innovation et d’excellence technologique conciliant développement économique et ambition climatique tout en définissant ses propres règles pour le monde numérique. Le dernier point soulevé par ce volet du programme fait le lien avec le suivant puisqu’il s’agit de la probématique très sociale d’une offre d’ emplois de qualité, qualifiés et mieux rémunérés à l’échelle européenne.

Une Europe humaine

Le dernier des trois grands axes du programme aborde la dimension humaine et sociétale de l’Europe. L’ambition est de voir émerger une Euope à l’écoute des préoccupations de ses citoyens, qui défend l’Etat de droit et est fidèle à ses valeurs.Fierté culturelle, science et savoir sont ainsi mis en opposition aux discriminations dans une optique d’engagement pour l’avenir de la jeunesse européenne.