"En Centre-Val de Loire, l’hydrogène renouvelable a toute sa place"

Quel est le positionnement stratégique de la région Centre-Val de Loire sur la notion de l’hydrogène ?

Dès 2018, la Région Centre-Val de Loire a souhaité structurer une filière régionale et est sensibilisée depuis bien plus longtemps. L'heure est au changement d'échelle, dans la production d'hydrogène vert comme dans le développement des usages. Cela implique de fédérer les acteurs, former les personnes intéressées pour travailler dans cette filière et continuer de soutenir l'innovation pour répondre notamment aux enjeux d'équilibre économique et de sécurité des approvisionnements.

Quels sont les enjeux d’usage pour la filière hydrogène en région Centre-Val de Loire ?

On peut en citer trois : infrastructures, coût de production et sensibilisation.
La mise en place d'une infrastructure adéquate pour la production, le stockage, le transport et la distribution de l'hydrogène est un défi majeur. Cela inclut la construction de stations de recharge, de pipelines et d'autres installations nécessaires pour soutenir l'adoption généralisée de l'hydrogène. L'hydrogène a une densité énergétique relativement faible, ce qui rend son stockage et son transport complexes. Trouver des solutions sûres et efficaces pour ces aspects est essentiel pour faciliter son utilisation à grande échelle.
Pour être largement adoptée, l'hydrogène doit être compétitif sur le plan économique par rapport aux alternatives conventionnelles. Cela nécessite des investissements dans la recherche, le développement et l'innovation.
Enfin, l'acceptation sociale de l'hydrogène en tant que vecteur énergétique doit être développée. Cela implique de sensibiliser le public, de répondre aux préoccupations concernant la sécurité et de démontrer les avantages de cette technologie. C’est ce que la Région fait quand elle organise l’expérimentation du premier train à hydrogène sur la ligne Tours/Loches.

Selon vous, quels sont les leviers et les atouts de l’écosystème - économique et de la recherche - qui pourraient permettre à la région de devenir une région motrice de la dynamique hydrogène ?

Il y a une dynamique des entreprises, des chercheurs et des territoires que les collectivités doivent accompagner parce qu’elle surgit dans un contexte de raréfaction du foncier et d’incertitudes sur le marché de l’énergie. Ces éléments appellent à structurer une filière de production locale à partir d’unités de taille intermédiaire, suffisantes pour alimenter des usages mutualisés (industrie/mobilité/énergie) tout en évitant des transports trop longs. Pour structurer la filière, il faut rassurer et pour rassurer il y un besoin de planification à toutes les échelles, dotée d’objectifs en matière de production et d’usages.

Quelle vision peut-on avoir sur l’avenir de l’hydrogène et l’ensemble de la filière mobilité ?

À la suite de la phase de test entre Tours et Loches, nous avons indiqué qu'à horizon de cinq ans, lorsque la question du renouvellement des matériels se posera, nous porterons une attention particulière à l’hydrogène. Notre doctrine en matière de mobilité est cohérente avec le reste de l’économie : explorer toutes les solutions en matière de décarbonation et donner toute sa place à l’hydrogène renouvelable.

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